Onretrouve nos deux compères dans une toute nouvelle comédie pleine de trouvailles burlesques et à la saveur clownesque très affirmée. Quand ils ne disent rien, ça s’entend quand même ! Cette pièce à sketches nous parle d’écologie, de sites de rencontres, d’abeilles, de crise économique, de moustiques et de notre place dans la Pourquoi avoir choisi de reprendre des pièces de Beckett ? Et pourquoi tout spécialement ce triptyque Catastrophe / Fragment de théâtre / Acte sans paroles ? En fait, je sortais d'un seul en scène que j'avais écrit, qui m'avait pris pas mal de temps et qui avait bien tourné. Je me demandais comment repartir sur un projet différent et je me suis dit que j'allais prendre un texte d'auteur, ce que je n'avais pas beaucoup fait. Je cherchais un truc assez radical et précis, quelque chose qui me donne vite des directions. J'ai repensé à Samuel Beckett il faisait partie de mes premières amours au théâtre. Ça avait été un choc quand j'avais découvert son travail au conservatoire. Je l'ai relu et je me suis rendu compte de la force de l'écriture et de la richesse de son œuvre, parce qu'il a fait tellement de choses... Il était traducteur, romancier, il a écrit pour la télé et la radio, il a fait des performances pour la danse, il a vraiment été quelqu'un d'assez touche-à-tout. Et tout ce que je relisais, je trouvais ça très solide, très beau. Mais je ne voulais pas partir sur ses grandes pièces qui ont déjà été souvent portées au plateau, comme En attendant Godot ou Fin de partie. Avec ses petites pièces courtes, j'ai eu un premier choc. Je tombe d'abord sur Acte sans paroles qui est une pièce... sans paroles [rires] et que je trouvais super. Ça répondait exactement à ce que je voulais il y avait quelque chose de très explicite pour le metteur en scène et pour l'interprète puisque cette pièce n'est faite que d'indications scéniques. C'est une partition précise, rigoureuse, un bel hommage à la pantomime. Il l'a écrite dans les années 50 pour un danseur. Et ça fait appel à beaucoup de machinerie de théâtre aussi. Il y avait un petit défi technique qui était lancé à celui qui avait envie de s'en emparer. Puis j'en ai discuté, notamment avec Le Grand T, qui a trouvé le projet intéressant. Les pièces courtes de Beckett font à peu près une demi-heure donc il fallait étoffer, en lire d'autres. J'ai appelé Yvon Lapous, qui est un comédien nantais que j'aime beaucoup. Ensemble, on a relu ces pièces courtes et on en a choisi deux autres qui sont venues compléter intelligemment la première. On a trouvé Fragment de théâtre et Catastrophe qui sont deux pièces un peu différentes. Je trouve que la pensée de Beckett résonne très fort en ce moment. Tout son travail autour de l'inutilité de la réussite par exemple est très intéressant. Il nous dit que réussir, ça ne veut pas dire grand-chose. Si on achève quelque chose, ça veut dire qu'on arrive à un point mort, fixe, ça ne veut rien dire. Notamment au regard de notre époque qui commence à regarder du côté de la décroissance et qui commence à réfléchir sur sa consommation, sur le rapport au monde et à la place de l'homme dans tout ça... Beckett avait déjà dit ça depuis le début. C'était déjà son cheval de bataille. Dans Acte sans paroles, on voit un homme se bagarrer avec une nature qui lui est envoyée depuis les cintres, on ne sait pas trop par qui ça pourrait être Dieu, le régisseur du théâtre, un machiniste ou un metteur en scène capricieux. Il ne va jamais pouvoir s'en emparer. Les choses qu'on lui envoie sont des choses simples - un arbre, de l'eau - et il va vouloir se bagarrer par exemple pour attraper une petite carafe d'eau qui est à 3m du sol. Il y avait des images assez fortes qui résonnaient bien, presque écologiquement. Surtout, il y a un humour chez Beckett qui m'avait frappé dès les premières fois. J'avais découvert En attendant Godot au conservatoire, j'étais persuadé que c'était un auteur comique, c'était drôle de bout en bout. Après, on se rend compte que c'est un rire plus profond que ça... Beckett dit qu'il n'y a plus qu'à en rire on se rend compte qu'on ne comprendra rien, qu'on ne sera maître de rien mais qu’à la fin, il n'y a toujours plus qu'à en rire. Je trouve cette conclusion très forte. L'humour, c'est une arme que je manie depuis toujours, que j'ai toujours mise dans mon travail. Donc là il y avait tout ! Il y avait une vraie pensée puissante, forte, il y avait un petit défi technique, il y avait un truc très original avec des formats bizarres, une rigueur, un dépouillement aussi avec un plateau désertique, un éclairage éblouissant, et en plus de l' ce triptyque, y avait-il l'idée de manier des formes artistiques différentes ? Comment ce choix s’est-il fait ? La première pièce est un solo et les deux autres sont des duos. L'idée était de montrer un panel, de faire redécouvrir Beckett et de montrer la richesse de l'écriture de cet homme-là qui a écrit du milieu des années 40 jusque dans les années 80. Un parcours d'écrivain du 20e siècle très intéressant. Les deux premières pièces se situent dans les années 50-60, la dernière a été écrite dans les années 80. Dans Acte sans paroles, il y a l'intérêt que porte Beckett au corps c'est un hommage au burlesque. On voit aussi tout l'amour qu'il porte à Charlie Chaplin, à Buster Keaton, aux Marx Brothers. On pose un objet, on se retourne, et puis il n'est plus là. Le pur gag ! Les deux autres pièces sont plus dialoguées, plus écrites. On se rend alors compte de la force de l'écriture de Beckett chaque mot est pesé, choisi, tout a été pensé au plus juste, au plus la dernière pièce, est plus récente. C'est sans doute une des pièces les plus directement politiques de Beckett. Il l'a dédié à Václav Havel qui, à l'époque, était emprisonné. Beckett s'est toujours défendu du côté politique mais cette pièce parle quand même de dictature et d'un fonctionnement autoritaire dans le travail. Elle se passe dans le milieu du théâtre. On y voit un metteur en scène et son assistante travailler sur une image. Et cette répétition rapide - puisque le metteur en scène a peu de temps à accorder et qu'il va faire courir son assistante - va virer à la séance de torture. Le comédien n'a pas son mot à dire on ne lui parle jamais ou on parle de lui comme un objet. Je trouvais que ces trois pièces ensemble donnaient une belle vision de Beckett et de son travail en général. Pour quelqu'un qui connaît bien Beckett, c'est une façon de venir voir des pièces plutôt inédites. Pour quelqu'un qui ne connaîtrait pas Beckett, ou qui pourrait avoir une appréhension, c'est une bonne façon de rentrer dans son univers, comme une petite soirée court-métrages.

SachaGuitry, 1923, La dernière représentation d'une pièce « À minuit le rideau s’est fermé pour la dernière fois » « La Dernière représentation d'une pièce. J'ai assisté ce soir à la mort d'une chose que j'avais conçue, créée, que j'ai fait vivre pendant six mois et qui me l'a rendu largement. C'est fini. À minuit le rideau

NOTE D’INTENTION C’est étrange de se sentir à la fois fort et au bord du gouffre. C’est ce que j’éprouve, et j’ignore laquelle de ces deux impressions est fausse ni l’une ni l’autre probablement. » Samuel Beckett, lettre à Pamela Mitchell Encore Beckett. Tant qu’il reste en lui des choses que je ne comprends pas, qui me sont obscures, étrangères, je crois que je peux le mettre en scène. Après Cap au pire. Après la dernière bande. Après L’image et Words and Music, Fin de partie donc la grande pièce de Beckett, sa préférée, celle qu’on n’ose pas aborder sans un certain bagage. Plus aboutie que Godot, moins rabâchée aussi peut- être. Se dire je vais monter Fin de partie, c’est un peu comme se dire je vais monter Hamlet Excitant et effrayant. Les métaphores maritimes abondent chez Beckett, l’Irlandais. Et j’ai en abordant Fin de partie, le sentiment d’accoster sur une île après avoir longtemps voyagé, avec mes précédentes mises en scène, sur une mer déconcertante, tantôt calme tantôt en furie. J’ai fait le voyage à l’envers commençant par l’un des derniers textes Cap au pire pour arriver à Fin de partie, que Beckett écrivit juste avant la Dernière bande. Après des années d’errance, Beckett est devenu un écrivain reconnu. Molloy a été publié. En attendant Godot a connu un succès international. Aborder Fin de partie, c’est me poser la question du théâtre, retrouver le théâtre, après m’être centré sur les mots et la musicalité Tout à coup, il faut voir les choses en grand. Quatre comédiens sur scène et un décor. Je retrouve l’excitation d’une première fois, la magie enfantine des trois coups et du théâtre de Guignol. Il y a de cela dans le début de Fin de partie Clov tirant les rideaux et soulevant les draps qui recouvrent Hamm et les poubelles de Nell et Nagg. C’est comme un petit théâtre, une scène qui tous les soirs commence et tous les soirs se termine, indéfiniment. Je n’ai pas envie d’exégèse et d’interprétations. Juste le plaisir des gestes et des mots. Regarder Denis Lavant et Frédéric Leidgens il faut de grands acteurs pour jouer Beckett, Clov et Hamm, le fils adoptif et le père ou le maître et le domestique On a pu dire que l’un incarnait le corps quand l’autre était l’âme, que l’un était James Joyce quand l’autre était Beckett, mais cela importe-t- il ?. Clov, bouge tout le temps et parle peu. Hamm est immobile et volubile. L’un est aveugle et paralytique, l’autre boiteux. Clov prend soin de Hamm. Hamm a autrefois pris soin de Clov. À moins que ce ne soit l’inverse. Ils passent leur temps à se chercher sans se trouver. Ils ne peuvent se détacher l’un de l’autre. La plus grande peur du tyrannique Hamm est que Clov le quitte. Clov exécute les ordres, parle de partir sans qu’on sache s’il passera à l’acte. On ne sait pas ce que pense Clov. Clov est une tombe. Avec eux, vivent, chacun dans une poubelle, Nagg et Nell, les parents de Hamm. Ils sont à la fin de leur vie mais pas encore morts. Parfois ils parlent et ce qu’ils ont à dire est beau et d’une tristesse infinie Qui appelais-tu, quand tu étais tout petit et avais peur, dans la nuit ? Ta mère? Non. Moi. On te laissait crier. Puis on t’éloigna, pour pouvoir dormir. Un temps. Je dormais, j’étais comme un roi, et tu m’as fait réveiller pour que je t’écoute. Ce n’était pas indispensable, tu n’avais pas vraiment besoin que je t’écoute. D’ailleurs je ne t’ai pas écouté. Un temps. J’espère que le jour viendra où tu auras vraiment besoin que je t’écoute, et besoin d’entendre ma voix, une voix. Un temps. Oui, j’espère que je vivrai jusque-là, pour t’entendre m’appeler comme lorsque tu étais tout petit, et avais peur, dans la nuit, et que j’étais ton seul espoir. » dit Nagg, autrefois patriarche, désormais réduit à vivre dans une poubelle dont il sort la tête uniquement suivant le bon-vouloir de son fils. Rarement, je crois, une pièce de théâtre n’a aussi lucidement et sobrement exposé les liens d’amour-haine qui lient les membres d’une famille. Strindberg et Ibsen sont dépassés haut-la-main. Clov, Hamm, Nell et Nagg vivent dans un espace indéfini. Un intérieur » dit Beckett dans sa didascalie, un intérieur doté de deux fenêtres donnant sur l’extérieur. Et c’est sans doute là pour moi, la gageure de ce spectacle représenter cet espace gris et immatériel et pourtant vivant, bruissant des bruits de la mer qu’on aperçoit par l’une des fenêtres, alors que l’autre donne sur la terre. Dans cet espace, gris noir clair » dit Clov !, la grande crainte des personnages est que la lumière les quitte définitivement. Sommes-nous sur Terre? Pas si sûr. Peut-être est-ce déjà le purgatoire, peut-être la maison est-elle sur un îlot, seul endroit encore peuplé après la fin du monde Beckett est le seul écrivain de ma connaissance qui sache faire de la science-fiction au théâtre. À la lumière d’aujourd’hui, le texte prend une étrange résonance écologique. Hamm. – La nature nous a oubliés. Clov. – Il n’y a plus de – Plus de nature ! Tu vas fort. Clov. – Dans les Mais nous respirons, nousNous perdons nos cheveux, nos dents! Notre fraîcheur ! Nos idéaux !Clov. – Alors elle ne nous a pas oubliés. Peut-être aussi sommes-nous sur un bateau, Clov se sert d’une lunette » pour regarder au loin, Hamm réclame sa gaffe », accessoire indispensable à tout marin qui se respecte. Peut- être sommes-nous sur l’Arche de Noé, comme l’évoque James Knowlson, le grand biographe de Beckett Sur la terre à moitié engloutie par les eaux, la maison de Hamm est, comme l’Arche, un refuge contre la calamité du dehors ; au lieu de se découvrir bonnes dans les yeux de Dieu, les créatures de ce monde s’aperçoivent que la lumière meurt ; sur cette terre l’herbe ne pousse pas et les graines qu’a semées Clov ne germeront jamais » ». L’atmosphère fait aussi songer à celle du célèbre poème de Baudelaire Recueillement, maladroi- tement cité par Hamm à la fin de la pièce. Et, comme un long linceul traînant à l’Orient, / Entends, ma chère, entends la douce Nuit qui marche. ». J’aimerais avec les acteurs trouver cette âpre douceur et une lucidité sans amertume. C’est étrange de se sentir à la fois fort et au bord du gouffre » dit Beckett dans une lettre à la femme qu’il aime au moment où il écrit Fin de partie. C’est cet équilibre entre le gouffre et la force, le sol qui se dérobe et ce qui fait qu’on tient debout qu’il s’agira de trouver. Rythmée par le temps de chaque chose le temps de se lever, de manger, de prendre son calmant, de raconter une histoire et le réveil auquel Clov se raccroche comme si c’était la seule chose encore tangible, Fin de partie dit la longue marche du temps. Sa fin et son éternel recommencement. Le texte dit aussi peut-être encore, ce qu’il ne dira plus dans Cap au pire le plaisir de raconter une histoire et de dire des mots dans un théâtre Le souffle qu’on retient et puis… il expire. Puis parler, vite, des mots, comme l’enfant solitaire qui se met en plusieurs, deux, trois, pour être ensemble, et parler ensemble, dans la nuit. » Jacques Osinski Ila arbitré une finale d'Euro, une finale de C1, a passé des moments dans le bureau du prince Rainier et a même été élu deux fois meilleur sifflet du monde à Johanna BOYÉ - Théâtre Montparnasse Johanna BOYÉ Johanna Boyé se forme d’abord chez Véronique Nordey, puis intègre l’école Les Ateliers du Sudden. Elle collabore avec plusieurs metteurs en scènes en tant que comédienne avant de monter, en 2004, la compagnie Les Sans Chapiteau Fixe, structure indépendante qui se construit autour de ses mises en scènes. Elle y présente Le Café des jours heureux et Le Diable en Partage de Fabrice Melquiot au Théâtre de 2013, elle présente le concours Prix Théâtre 13 dont elle sera doublement lauréate, Prix du jury et Prix du public avec la pièce Le Cas de la famille Coleman de C. Tolcachir. Cette pièce rencontre un joli succès et obtient en outre le prix d’interprétation du Festival d'Anjou et le coup de cœur de la presse du Festival Off d'Avignon. Elle entame alors une belle collaboration avec Thibaud et Fleur Houdinière, producteurs d’Atelier Théâtre elle répond à des commandes de mises en scène pour d’autres structures Le Mirage des Forains pour l'Académie Fratellini, Le Couronnement de Poppée pour le Théâtre de Bordeaux, et Traviata pour le Théâtre des 2016, elle adapte et met en scène La Dame de chez Maxim de Georges Feydeau, spectacle créé au Festival Off d’Avignon, repris au Théâtre 13 puis au Théâtre Rive Gauche, qui obtient trois nominations aux Molières 2017 dans les catégories meilleur spectacle musical, révélation féminine et meilleure actrice dans un second 2018, elle met en scène Virginie Hocq et Zinedine Soualem au Théâtre Tristan-Bernard dans C’était quand la dernière fois ? ainsi que Est ce que j’ai une gueule d’Arletty ? d’Éric Bu et Élodie Menant au Festival Off d’Avignon cours de la saison 2019 elle met en scène Les Filles aux mains jaunes de Michel Bellier, pièce sur la naissance du droit des femmes, et entame une nouvelle collaboration avec l’autrice et comédienne Élodie Menant sur le spectacle Je ne cours pas je vole, qui sera créé en Avignon elle met en scène le prochain spectacle de Virginie Hocq à Bruxelles et s’apprête à mettre en scène Le Visiteur d’ Schmitt pour Avignon 2020. Scroll Lapièce de théâtre « C’était quand la dernière fois ? » ouvrira le bal de la 9ème édition des Théâtrales de Casablanca, le jeudi 18 avril 2019 au Megarama Casablanca. Signée Emmanuel Robert-Espalieu et mise en scène par la surdouée Johanna Boyé, cette pièce de théâtre est une comédie délirante et pleine de rebondissements. De Watatatow à Victor Lessard, de Macaroni tout garni aux Pays d’en haut, en 20 ans de carrière, Julie a tout joué et en a fait du chemin, sur scène comme à l’écran, grand ou petit. Et maintenant, elle-même le dit, c’est l’heure de sa consécration. Photo Andréanne Gauthier Dans une salle au sous-sol du Théâtre du Nouveau Monde, une dizaine de personnes attendent, assises devant une longue table en V. Ce sont les gagnants d’un concours pour assister à la lecture par les comédiens d’une création signée Michel Marc Bouchard. C’est exceptionnel. Normalement, le public découvre la pièce après des mois de répétitions en vase clos. Aujourd’hui, il verra de très près les artistes au boulot, alors qu’en ce samedi gris s’enclenche le processus qui culminera des semaines plus tard, le soir de la première en présence de 750 spectateurs. Tiens, voici qu’entre Julie Le Breton en habit de travail blouse blanche, jean bleu, manuscrit surligné en main, air gêné. J’avais peur que les gens trouvent ça plate et long, me dira-t-elle une fois l’exercice terminé. Entendre du théâtre lu demande une concentration particulière… » Dans la salle, son arrivée cause un léger frisson. Elle était tellement bonne dans Les beaux malaises », chuchote ma voisine à sa copine, qui opine du bonnet. Casquette vissée sur la tête, Éric Bruneau et Patrick Hivon précèdent de peu une Magalie Lépine-Blondeau discrète avec ses lunettes et ses cheveux tirés. Puis, l’auteur paraît, sur les talons du metteur en scène Serge Denoncourt. Toute la distribution de La nuit où Laurier Gaudreault s’est réveillé s’assoit derrière la table et nous fait face, composant une image qui évoque la dernière Cène, avec Michel Marc au centre à la place du Christ. Denoncourt, un brin baveux, lance quelques mots de bienvenue Vous trouvez ça bizarre d’être là? Ben nous aussi! » Enfin, la lecture démarre avec Julie, qui tient le rôle principal, celui de Mireille Enfant, je souffrais d’insomnie chronique… » Embaumeuse à la carrière florissante, Mireille est de retour dans son Lac-Saint-Jean natal après 10 ans d’absence pour s’occuper » de la dépouille de sa mère. Michel Marc Bouchard, dont l’œuvre Les Feluettes, Tom à la ferme… est montée partout, de Tokyo à Chicago, cherchait pour l’incarner une actrice début quarantaine qui pouvait jouer une introvertie, explique-t-il. Je voulais aussi quelqu’un de racé qui pouvait représenter une certaine classe. C’est Serge qui m’a parlé de Julie. » Le dramaturge avait vu la comédienne sur scène, au cinéma et à la télévision, mais ne la connaissait que de réputation. Cette fille peut tout jouer, n’a pas d’inhibitions et est toujours prête à se jeter à l’eau. » Il lui a écrit. C’était il y a près de trois ans. Quand j’ai lu que Michel Marc m’offrait Mireille, j’ai pleuré. Pour moi, ça ressemblait à une consécration. Il est l’un de nos plus grands auteurs, de la trempe de Michel Tremblay et de Robert Lepage. C’est un gage de confiance énorme, et tu veux être à la hauteur », me raconte Julie deux jours plus tard, en tête à tête dans un restaurant montréalais. Pour se préparer, la comédienne a rencontré une embaumeuse. Il y avait le corps d’une dame dans une salle, mais il aurait fallu demander la permission à la famille pour le voir. » Déçue, elle a toutefois fait le plein de connaissances sur la thanatopraxie. Savais-tu que, quand ils vident le sang, ça s’en va dans les égouts de la ville? Ils font une incision ici [elle pointe un endroit précis sur sa gorge] pour avoir accès à la veine jugulaire, et font entrer le formaldéhyde, qui pousse le sang hors de l’organisme… Bon, on commande? » L’ami Patrice Tout en étudiant le menu, elle jette un œil sur son cellulaire où entrent des messages qui l’amusent. Excuse-moi, c’est Patrice. » Patrice Robitaille et elle ont rendez-vous cette semaine-là pour le début du tournage de la troisième saison de Victor Lessard Club Illico. On se connaît depuis 20 ans, on est sortis de l’école de théâtre en même temps, en 1998. C’est mon ami, mon Patou. » C’est aussi un acteur avec qui Julie a souvent partagé l’écran. Dans le film Quand l’amour se creuse un trou, première œuvre du réalisateur Ara Ball, sur les écrans l’été dernier, Julie et Patrice incarnaient un couple, et il y avait une scène de lit. Oh, rien d’olé olé, mais sa seule évocation met le feu aux joues déjà naturellement rosies de Julie. C’était assez gênant, et bizarre, d’aller dans ces zones-là avec lui. J’étais stressée. » Patrice me confirmera quelques semaines plus tard qu’il n’était pas moins tendu que sa partenaire de jeu Je suis rarement à l’aise dans ce genre de situation. Il y a beaucoup de choses à gérer, entre autres le fait qu’on se connaisse et qu’on soit amis. Je n’ai pas l’habitude d’être nu avec mes amis. » Mais, ajoute-t-il fièrement, on a été des professionnels jusqu’au bout ». Un contre-emploi bienvenu Dans Victor Lessard, populaire série policière tirée des romans de Martin Michaud, ils forment là encore un tandem détonnant, mais sexuellement incompatible. Patrice incarne Victor, sergent-enquêteur, et Julie se glisse dans la peau de Jacinthe Taillon, sa coéquipière lesbienne. Elle est décrite en ces mots par le romancier gros doigts boudinés, carcasse monolithique, traits mous, cheveux coupés court, bourrelets visibles ». Il faut faire un énorme effort d’imagination pour superposer l’image de Julie Le Breton à cette description peu flatteuse. Et pourtant… On ne cache pas mes cernes et, des fois, on en ajoute. J’ai les cheveux foncés, tirés et aplatis comme un casque de bain, pas de rouge à lèvres ni mascara… » Patrice n’est pas surpris qu’elle soit crédible dans les souliers de Jacinthe. Mon étonnement est plutôt dirigé vers ceux qui ont eu l’audace de lui proposer ce rôle. Elle est rendue à un niveau dans sa carrière où on veut avoir Julie Le Breton pour plein d’affaires, et même pour un contre-emploi. » S’enlaidir ne lui inflige aucune blessure d’ego. J’ai trouvé ça plus libérateur qu’autre chose, assure-t-elle en découpant son bagel au saumon fumé. Quand tu joues une fille séduisante, et je l’ai beaucoup fait, à la longue, ça devient fatigant. En Jacinthe, je suis assise tout croche, les jambes écartées, et si mon bourrelet dépasse, c’est tant mieux. » Tout de même, pour plusieurs, Julie Le Breton est l’incarnation même de la féminité… Mon Dieu, pas quand on me connaît! J’ai une énergie masculine, avec un humour très grossier, capable d’être one of the boys. Je ne tripe pas sur le maquillage, je ne m’achète pas de linge, je ne vais pas chez la manucure. J’ai de la misère à me faire faire un facial, je trouve que c’est beaucoup d’investissement sur soi. » Photo Andréanne Gauthier Belle-mère épanouie Deux fois déjà, je l’ai interviewée. Notre dernière rencontre remonte à cinq ans. La Julie de 2014 était fébrile, sur ses gardes, fatiguée aussi. Elle avait parlé de désir de maternité et d’essais infructueux. Ce sujet sensible, la Julie de 2019, calme, quasi zen, l’aborde d’emblée. C’est terminé, derrière moi. Quelle délivrance! Toute la période où j’ai tenté de tomber enceinte, j’avais l’impression d’attendre que quelque chose se passe. J’ai fait tous les cycles, des années de tests violents, douloureux, intrusifs… Mon couple n’y a pas survécu. » Sa voix, claire, forte, porte si bien que les convives trois tables plus loin tendent l’oreille. Oui, je peux être une personne épanouie, qui comprend l’amour et l’humanité, même si je ne suis pas une mère. J’ai eu une écœurantite aiguë de la pression sociale, comme si on était une sous-femme si on ne donne pas la vie. Je trouve que les gens manquent d’empathie. » À l’automne 2014, pendant le tournage du film Paul à Québec, sa route a croisé celle de Guillaume Parisien, assistant à la caméra. Du coup, la célibataire de 39 ans qui rêvait d’être maman est devenue la belle-mère de trois enfants. Ils ont maintenant 13, 16 et 20 ans. De beaux jeunes de qui j’apprends plein d’affaires. Quand ils sont chez nous, j’essaie de créer un espace où mon chum peut être un papa. Mon rôle, c’est d’être un soutien, une amie. » Pas toujours facile, la coparentalité. Chacun ou chacune doit la redéfinir et la réinventer, parce qu’il n’y a rien d’établi. » Avec Guillaume à son bras, Julie foule les tapis rouges, une nouveauté pour la comédienne, connue pour sa discrétion. L’étalage de vie privée devrait s’arrêter là. Pas pour elle, le déballage public de ses émotions ou le jeu des confidences très présents dans les émissions de télé. Je n’ai pas la nostalgie de mon passé, je ne veux pas revoir mon prof de cinquième année, ni le premier gars que j’ai frenché. » Une grande part d’elle ne sera toujours visible que pour ses intimes. Peu nombreux, même si tout le monde craque pour elle », dit la comédienne Anick Lemay, qui fait partie de ce cercle restreint. Julie est presque ma sœur. » Elles sont aussi voisines. Et se sont beaucoup vues quand Anick a appris qu’elle était atteinte d’un cancer et après, pendant les traitements. Julie a vécu avec moi la grande chimio, quatre heures et demie d’injection. Comme c’est l’amie la plus conne que j’ai, elle m’a beaucoup fait rire et a transformé ce moment en quelque chose de lumineux. » Mais c’est aussi une fille qui doute beaucoup, selon Anick, soucieuse de ne pas en dire trop. Elle se sent comme une p’tite crotte de temps en temps et angoisse, roulée en boule dans son salon. C’est ce qui la rend si attachante. Elle pourrait avoir la grosse tête… » Et Patrice Robitaille de renchérir Quand tu la connais, tu te rends compte qu’on ne naît pas tous égaux. Elle a tout pour elle. Julie est irrésistible, sans chercher à l’être. » Lui-même, au temps de leur folle jeunesse, a succombé à l’effet Le Breton. J’éprouvais des choses pour Julie… Le timing n’a jamais été au rendez-vous. C’est mieux ainsi, on est restés des amis. » Égalité svp Aujourd’hui, sa carrière est au zénith. Julie accumule les trophées trois Gémeaux, deux Artis, même un Génie, reçu à Toronto pour le film Maurice Richard. Choyée, célébrée, hyper sollicitée, Julie peut désormais exiger un cachet en conséquence. Avec une certaine surprise, elle a constaté que ce n’était pas gagné d’avance. Je me bats pour être payée autant que mes collègues masculins à notoriété égale. » Le ton est posé, pas revanchard. Des fois, ça fonctionne, des fois, non. Et c’est non pour plein de raisons bizarres. On m’a déjà dit “Mais lui, il est tellement apprécié du public…” Tu veux savoir le pire? Ce sont souvent des femmes qui négocient du côté adverse, et ça me met en beau fusil. » Elle prend une dernière bouchée de bagel et sourit. C’était mon éditorial! » Yé, c’est l’été! Des vacances, je ne pense pas que je vais pouvoir en prendre. À l’heure où on se parle, mes deux dernières de juin sont libres. En juillet, c’est Les pays d’en haut. Après, c’est le gros projet télé dont je ne peux rien dire pour le moment. J’aimerais aller aux Îles-de-la-Madeleine, mon endroit de ressourcement ultime. Ce sera la période du homard, il fera encore frais… Je suis née à Arvida, au Saguenay, j’ai grandi en Suisse et aux États‑Unis, là où mon père, cadre chez Alcan, était en poste, mais ma famille vient des Îles. On y a une maison sur la plage, ma grand-mère y habite toujours, j’ai aussi des tantes et des oncles madelinots. Le vent qui souffle, le bruit de la mer qui couvre tout… C’est reposant pour quelqu’un comme moi, qui fait un peu d’anxiété et dont la tête “spinne” beaucoup. Je vais enfin pouvoir me détendre, observer le ciel et les nuages… Et j’ai envie de voir ma chienne Adèle courir dans le sable et triper – c’est une griffon, tellement belle, tout hirsute, que j’aime d’amour. Quand j’arrive chez moi, elle me regarde comme si j’étais une merveille! » Où on la verra La nuit où Laurier Gaudreault s’est réveillé. Au TNM, du Du 22 au 31 octobre 2020. Victor Lessard La troisième saison débute dès l’automne, sur Club Illico. Tu te souviendras de moi Film d’Éric Tessier, d’après la pièce de théâtre du même titre. Avec Rémy Girard et France Castel, qui incarnent ses parents. Date de sortie encore inconnue. Les pays d’en haut La cinquième et dernière saison sera diffusée à l’hiver 2020, sur ICI Radio-Canada Télé. À lire aussi Julie Le Breton les coulisses de notre séance photo théâtre"c'était quand la dernière fois" Ajouter un message à la discussion. Page : [1] Page 1 sur 1. beber50. beber50 Posté le 28/06/2020 @ 10:14 . Petit astucien. Bonjour, J'ai oublié de regarder la pièce de théâtre d'hier soir "c'était quand la dernière fois" sur paris première. est ce que éventuellement, quelqu'un aurait enregistré cette pièce ? merci. Publicité. Page : [1
Exclusif - Michel Boujenah, Virginie Hocq - Personnalités lors de la représentation de la pièce "C'était quand la dernière fois ?" lors du Festival de Ramatuelle. Le 3 août 2019. people france théâtre festival humour exclu News people Retour article Virginie Hocq en feu, Macha Méril lumineuse au Festival de Ramatuelle © BestImage, Cyril Bruneau / Festival de Ramatuelle / Bestimage Exclusive
Cesdeux-là n’avaient encore jamais été réunis sur scène ou devant la caméra, jusqu’il y a un peu plus d’un an quand proposition leur a été soumise de jouer ensemble dans la pièce “C’était quand la dernière fois ?” de Emmanuel Robert-Espalieu et mise en scène par Johanna Boyé. “On connaissait notre travail mutuel, raconte
La pièce C'était quand la dernière fois ? revient en Belgique au printemps 2019 ! Avec à l'affiche les comédiens Virginie Hocq et Zinedine Soualem, la pièce se jouera au Central à La Louvière et au Centre Culturel de Huy. "La dernière fois qu’ils se sont aimés, ils étaient encore vivants..." Quoi de plus efficace pour régler un problème que de s’en débarrasser de manière définitive » ?... Un soir, comme tous les soirs de sa petite vie bien ordonnée, une femme va commettre le pire l’indicible et inavouable acte, d’empoisonner, de mettre à mort son mari. Une comédie délirante et pleine de rebondissements. Virginie Hocq et Zinedine Soualem forment un couple diaboliquement drôle. Toute leur folie, leur inventivité, leur virtuosité d’acteur est mise au service de la comédie. Ainsi, ils donnent vie à deux personnages qui brillent par leurs failles, leurs fragilités, leurs maladresses, à la fois drôles et attachants.
J'avais 7 ans quand j'ai commencé à regarder les premières pièces de théâtre. C'était à la télévision, le vendredi soir », se souvient Laurence Bienassis, comédienne de la Le samedi 24 et le dimanche 25 janvier, Atlas » se produira au théâtre Nanterre-Amandiers. Nous avons assisté aux répétitions de cette pièce qui tente de battre en brèche la frontière entre acteur et spectateur. Montée dans plusieurs pays à travers le monde, Atlas n’est pas une pièce comme les autres. Ses 100 acteurs sont à chaque fois recrutés sur place, parmi des volontaires issus des professions les plus diverses. En une semaine, la troupe d’Atlas va apprendre à ce petit échantillon d’une société à exister sur scène. Le but est de donner à chacune des 100 personnes un espace de parole non-prédéfini. Durant le spectacle, ils vont défiler sur scène et faire entendre leur voix, les uns après les autres. Le plateau se remplit petit-à-petit jusqu’à ce que cette accumulation crée une telle masse de corps que le rapport entre public et acteurs s’égalise presque. Nous avons rencontré Antonia Buresi, membre de la troupe, et Ana Borralho, metteur en scène et co-créatrice du projet Dans combien d’endroits différentes avez-vous joué Atlas ? Nous l’avons monté dans 25 lieux différents. Trois ou quatre fois au Portugal, deux fois en Suisse, en Belgique, en Grèce, en Espagne, en Italie, au Brésil, en Finlande, en Estonie et, maintenant, nous en avons plusieurs prévus en France ; à Montpellier, à Auch et à Valenciennes. La semaine dernière, nous l’avons fait à Saint-Médard, juste à côté de Bordeaux. Comment se passe les répétitions avec ces acteurs qui découvrent le théâtre pour la plupart ? Il faut d’abord mettre tous les participants en confiance. Leur apprendre à développer une aisance sur scène et une écoute de leur partenaires. Chaque répétition commence par une séance d’échauffement où, comme aujourd’hui, ils apprennent à établir un contact physique entre eux puis nous dansons tous ensemble et enfin nous commençons à répéter la pièce à proprement dite. Cette phase d’échauffement est très importante car elle tisse un lien entre les participants et prépare l’éclosion de la parole qui arrive plus tard. Chaque personne se présente, dit quelque chose qui lui tient à coeur dans la vie. C’est toujours un moment très intense. Par exemple, il y a deux semaines, nous avions commencé à répéter le 8 janvier donc le lendemain de ce qu’il s’est passé à Charlie Hebdo. La parole qui a été générée par l’émotion que nous ressentions tous était fascinante. Dans ce groupe-ci, nous sentons que les gens ont besoin d’exprimer une peur liée au contexte actuel, de la crier pour l’évacuer. C’est un endroit, un moment, assez sensible. Par exemple, même hier, un jeune garçon de 19 ans a dit Moi je n’aime ni la barbarie, ni Charlie Hebdo » et il veut répéter cette phrase dans le spectacle. Après cette déclaration, des gens sont venus nous voir pour en discuter. Donc oui, c’est périlleux et délicat mais en même temps passionnant de voir à quel point Atlas est lié au contexte dans lequel la pièce est montée. Une grande partie du travail de répétition que vous demandez à vos acteurs est basé sur le rapport à l’autre, autant verbal que physique, avez-vous observé des différences entre les pays à ce propos ? Oui, en Estonie par exemple, nous jouions dans une très petite ville, tout le monde se connaissait. Ca m’a rappelé Dogville ndlr. le film de Lars Von Trier. C’était assez difficile de les amener à se toucher les uns les autres. Mais après trois ou quatre jours de répétition, ils commencent à se relâcher et à ressentir le besoin de contact avec l’autre. Aujourd’hui, dans notre société occidentale, on ne se touche presque plus. Au Japon, ils se touchent encore moins. Par contre, ce sont des clichés mais, au Brésil, c’était complètement diffèrent. Leur rapport à la danse est beaucoup plus développé que chez nous. Les codes ne sont pas les mêmes. A Gand en Belgique, du côté flamand, les gens étaient très disciplinés. Ils avaient une rigueur qui se retrouvait dans leur proposition et nous avions du mal à les faire sortir de cette rigueur. Au contraire, en Italie, nous avions besoin de travailler la discipline mais ils n’avaient pas de problème du côté de la créativité. Maintenant que vous êtes arrivés à votre 25e Atlas, qu’est-ce qui vous intéresse le plus, est-ce les répétitions ou le résultat final ? Quand nous avons commencé avec la pièce en 2011, nous pensions n’en faire qu’une. Puis nous avons monté la pièce à nouveau et, là, nous avons réalisé à quel point le processus nous plaisait. On a compris qu’il était aussi très important pour les gens, plus que le résultat. On apprend énormément de choses sur les gens et la société dans laquelle ils vivent en montant cette pièce. Pour moi, le résultat est aussi important que le processus de création. Et puis, on passe quand même du temps avec eux. On pourrait s’imaginer qu’avec 100 personnes en une semaine, nous sommes condamnés à rester dans l’anonymat et dans la gestion d’un groupe mais pas du tout. Ils se livrent et un lien se crée, notamment le premier jour avec ce tour de table où chacun raconte un peu qui il est. Ils s’engagent très vite dans une confiance envers nous et dans le partage avec le groupe. Après le spectacle, ils continuent même parfois à se voir via des associations ou les réseaux sociaux. Quelle est la portée politique de la pièce ? Mon inspiration pour cette pièce se trouve aussi dans le travail de Joseph Beuys. Il veut que le spectateur se voie sur scène, comme dans un mirroir. Notre but est d’effacer au maximum cette frontière entre la salle et le scène. Avec Atlas, on réalise ce saut. Le spectacle est une expérience qui nous enseigne qu’on fait tous partie d’un monde, qu’on peut tous exprimer sa voix et qu’on partage une responsabilité commune. La notion de prise de parole et d’échange est très importante pour nous. Dans notre société, les clivages empêchent les croisement entre les gens. Là, nous assistons à une somme de parcours qui nous amène à échanger et à écouter. La prise de parole de chacun s’effectue à égalité. Est-ce la représentation d’une utopie ? Je ne sais pas si c’est une utopie. Le message consiste aussi à dire qu’on a tous, individuellement, une voix et que, si on additionne cette voix à d’autres voix, on peut changer les choses. Il y a donc un côté très concret et ancré dans le réel. C’est une prise de conscience de notre capacité à secouer le monde. Cet aspect là de la pièce est une ode à la démocratie mais à une démocratie à petite échelle, qui s’organise en petit foyer. D’où vient le titre de la pièce, Atlas ? Il vient du titan grec qui a été condamné par Zeus à porter le monde sur ses épaules. Ce titre est aussi lié à l’origine de la pièce. En 2011, le premier Atlas a été créé pour l’anniversaire d’un théâtre mais aussi parce que nous sentions que nous devions faire quelque chose en rapport avec la crise financière et les coupes budgétaires qui sévissaient au Portugal à l’époque. Il y avait une nécessité de dire non, de créer un espace de parole et d’expression de ce désaccord. A ce moment, il s’agissait vraiment de dire non dans la pièce. Puis, quand on a commencé a tourner avec Atlas, on s’est rendu compte que la pièce pouvait aussi servir à dire oui. On sent le plaisir et le côté thérapeutique de l’expérience que vivent ces 100 personnes, cette vertu thérapeutique est-elle un de vos objectifs ? On a conscience que cela fait du bien aux gens d’être sur scène, de s’exprimer et de renouer un contact physique avec l’autre mais ce n’est pas notre volonté première. Notre rôle n’est pas de soigner ou d’enseigner quelque chose. C’est une rencontre, un échange qui permet l’expression de la parole, la création d’un réseau social. Nous leur amenons simplement un projet et une structure scénique dans laquelle ils peuvent s’exprimer. » Au moment de la pause, nous avons également pu discuter avec ces acteurs d’une semaine qui nous ont fait part de leur impressions. Lors des premières séances, quand chacun a commencé à parler de lui, de ce qui était important dans sa vie, même en terme de citoyenneté, c’était très fort, beaucoup plus fort que ce que je pensais ; nous raconte une attachée culturelle de la ville qui a même fait louper l’école à sa fille pour qu’elle puisse participer à l’expérience. Une autre participante pense que L’intérêt de ce travail, c’est de voir les barrières tomber, de se rendre compte qu’il n’y a pas d’espace entre des artistes » et le public. Et puis cela donne un panorama de la ville de Nanterre . Une des comédiennes conclut Nous sommes issus de tous les milieux, de tous les âges et de toutes les professions mais ce que nous avons en commun, c’est le goût pour l’expression et le théâtre. Pour la première fois, je préfère être sur la scène plutôt que dans le public. C’est une bouffée d’oxygène! . Représentations le samedi 24 à 20h30 et le dimanche 25 janvier à 15h30, durée 1h10, spectacle gratuit mais réservation conseillée sur le site du théâtre de Nanterre-Amandiers ou par téléphone.

Ledernier développement du raid de Trump met totalement en pièces la narration du FBI. Un nouveau rapport explosif révèle que le procureur général Merrick Garland a attendu des semaines avant de signer le raid du FBI contre Trump. Publié le 17.8.2022 Y a-t-il une mise à jour sur la récente perquisition du FBI à

Virginie Hocq et Zinedine Soualem dans A La Bonne Heure ! 010403 Les people de la semaine - Edouard Dutour 000606 le vrai ou faux de Vitginie Hocq et Zinédine Soualem 000423 Le Test à l'aveugle de Patrice Carmouze 000932 L'interro Mailhot - Régis Mailhot 000622 L'intégrale Virginie Hocq et Zinédine Soualem 005607 Dans C'était quand la dernière fois ?, la nouvelle pièce d'Emmanuel Robert-Espalieu, Virginie Hocq et Zinedine Soualem forment un couple diaboliquement drôle. Toute leur folie, leur inventivité, leur virtuosité d’acteur est mise au service de la comédie. Ainsi, ils donnent vie à deux personnages qui brillent par leurs failles, leurs fragilités, leurs maladresses, à la fois drôles et attachants. La pièce se joue actuellement au Théâtre Tristan-Bernard à Paris. "C'était quand la dernière fois ?" d'Emmanuel Robert-Espalieu, avec Virginie Hocq et Zinedine Soualem Crédit L'histoire La dernière fois qu’ils se sont aimés, ils étaient encore vivants… Quoi de plus efficace pour régler un problème que de s’en débarrasser de manière définitive ? Un soir, comme tous les soirs de sa petite vie bien ordonnée, une femme va commettre le pire l’indicible et inavouable acte d’empoisonner son mari. Régis Mailhot en spectacle avec "Citoyen""Citoyen, la liberté d’expression c’est aussi pour les pigeons." Régis Mailhot est un esprit libre et il le revendique. À une époque où l’humour est devenu un acte de délinquance. Une époque où on nous explique comment vivre, quoi penser, qui brûler et honnir... Il est temps de prendre du recul. Découvrez un Citoyen qui a pris le "Parti d’en rire". Dernières salves pour Régis Mailhot qui sera notamment le - 26 Janvier à Maizières-les-Metz- 27 Janvier à Nancy- 17 Mars à Claye-Souilly- 17 Mars à Plougonvelin- 23 Mars à Marseille Réservez vite vos places ! Stéphane Bern et ses chroniqueursAujourd'hui, Stéphane Bern retrouve son équipe de chroniqueurs Edouard Dutour, Eric Dussart, Régis Mailhot. et Patrice Carmouze. L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail. Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien S’abonner à la Newsletter RTL Info
Lesvendredi 21 et samedi 22 janvier, à 20 h 30, et le dimanche 23, à 15 h, au théâtre de Saint-Laurent-de la-Plaine. Les réservations sont ouvertes au
Publié le 25/07/2022 à 1700 La passation entre Olivier Py et Tiago Rodrigues a eu lieu le 24 juillet à Avignon. Christophe Raynaud de Lage / site festival d'Avignon Après une presque décennie à la tête du Festival, le metteur en scène cède sa place à Tiago Rodrigues. Dans une lettre à l'adresse de son successeur, il revient sur la fragilité de l'institution, la solitude à son sommet et les émotions vécues dans la cité des Papes. Le festival n'était pas un moment de ma vie, c'était ma vie. Être libéré de sa vie est une véritable grâce, et je n'en aurais pas été libéré tout à fait sans la confiance que je mets en toi». C'est par ces mots qu'Olivier Py, directeur du festival d'Avignon depuis 2013, a tiré sa révérence dans une lettre aux allures testamentaire adressée à son successeur, le metteur en scène et dramaturge Tiago de la conférence de presse qui tire le bilan de cette 76e édition, dimanche 24 juillet, très ému, le comédien et metteur en scène n'a pas été avare en secret d'amitié», à défaut de conseils» pour le nouveau directeur du festival. Enjoignant celui qui reprend les rênes du plus grand festival de théâtre du monde à garder la pureté de l'émerveillement devant notre Cour d'honneur sous les étoiles, devant l'espoir métaphysique des jeunesses, devant la passion de ce public unique au Monde» Il lui demande de garder aussi la pureté de son cœur parce qu'elle est le centre de tout. ... Si tu penses que rien n'est plus beau au monde que cette folie de juillet dans la ville des Papes alors rien ne pourra t'atteindre».Le directeur sort très ébranlé par ces neuf années à la tête de la manifestation dont il révèle les fragilités alors qu'on le croit puissant, établi, institutionnel, léonin».Il a profité de l'occasion pour prévenir son successeur des moments de solitude qu'il va forcément traverser. Tu vas vivre des heures difficiles, et je serai l'un des rares à le savoir, tandis qu'une foule de jaloux et de fâcheux qui te croient dans l'Olympe s'autoriseront à dire tout et n'importe quoi et à faire de leur ressentiment un argument. Tu seras bien seul», dit-il. Ici, demain, certains adolescents vont fabriquer les outils de leur dignité, et ce sont eux qui doivent nous juger »Olivier PyLe metteur en scène et comédien, aujourd'hui sans responsabilité ailleurs, a offert une analyse complexe du festival, sur les attentes qu'il génère, mais aussi ses limites, l'importance qu'il a eue pour lui quand il y a découvert pour la première fois à 20 ans l'art, l'engagement, le théâtre» et son destin». On lui demande tout à Avignon, NDLR, de sauver la planète, d'arrêter la guerre, de reconstruire le contrat social. ... Et tant qu'on lui demande tout, c'est la preuve qu'il ne sert pas à rien. Et c'est vrai. Nous ne pouvons pas tout mais nous ne pouvons pas rien, et cela suffit à séparer la nuit du jour» larmes, il a conclu en apportant à son successeur l'intégralité de son soutien, l'invitant à ne pas perdre la foi dans le théâtre. À tous les cynismes, à tous les découragements, il te faudra opposer la pureté de ton cœur ; l'amour d'Avignon, du public et de l'art», avant de conclure par un clin d'œil aux générations futur Ici, demain, certains adolescents vont fabriquer les outils de leur dignité, et ce sont eux qui doivent nous juger.»Tiago Rodrigues qui prendra la direction du festival à partir de septembre 2022, a présenté à l'occasion de cette conférence de presse Anne de Amézaga, sa directrice adjointe ainsi que Géraldine Chaillou et Magda Bizarro chargées de la programmation. Avant de placer son premier festival en 2023, sans trop se mouiller, sous le signe de l'espoir et de la conviction».
LeBritannique David Barclay a perdu le premier acte de la bataille qui l’opposait à un auteur français dont il voulait faire interdire la pièce de théâtre.
"Au théâtre ce soir" rires et sourires En 1965, le hasard fait bien les choses. Les techniciens de l’ORTF se sont mis en grève et la direction ne sait plus quoi programmer. Elle se tourne alors vers la Radio Télévision belge qui a diffusé "La Bonne Planque" avec Bourvil. Le succès est tel que lorsque Pierre Sabbagh planche sur les programmes en 1966 il se souvient des louanges des spectateurs. Il se rapproche alors de Robert Manuel, le directeur artistique du théâtre Marigny qui lui présente Jean-Jacques Bricaire, son administrateur. Les trois hommes font affaire et décident de diffuser huit pièces jouées au théâtre 28 mai, Gisèle Casadesus et Michel Creton enregistrent "Trois garçons et une fille", une comédie légère où quatre enfants essayent de retenir leur père tenté par le démon de midi. Pierre Sabbagh réalise cette première qui s’achève par la présentation de la troupe. Pendant vingt ans, ce rituel se termine par "Les décors sont de Roger Harth et les costumes de Donald Cardwell." Dès lors, l’équipe ne change plus. Jean-Jacques Bricaire choisit les pièces, les metteurs en scène et les acteurs tandis que Pierre Sabbagh et Georges Folgoas sont derrière la caméra. Les téléspectateurs plébiscitent l’émission et l’ORTF commande vingt-cinq nouvelles pièces pour l’année suivante. Pierre Dux, Jean-Pierre Darras et Pierre Brasseur en dirigent quelques-unes, mais les metteurs en scène les plus proli- ques sont Jean Le Poulain, Michel Roux et surtout Robert les quatre cent seize pièces enregistrées, Maria Pacôme tient la vedette dans sept, bien plus que ses consœurs Micheline Dax et Jacqueline Maillan. Côté masculin, Jacques Balutin tient le haut de l’affiche avec vingt pièces, davantage que Jean Piat, Francis Blanche ou Michel Serrault qui n’en joue qu’une seule avec Jean Poiret. Des futures vedettes du grand écran y font leur apparition, comme Michel Blanc et Patrick Bouchitey qui interprètent "Foot-Ball" en 1977, ou encore Danielle Évenou et Jean-Pierre Bacri qui jouent dans "Histoire de rire" en 1982. Si certaines de ces comédies sont signées de Georges Feydeau, le roi du vaudeville, beaucoup sont l’œuvre d’auteurs de boulevard dont les préoccupations semblent décalées dans les années 1980. Le café-théâtre et son impertinence sont passés par là et TF1 arrête les enregistrements en 1982, ne diffusant que les pièces déjà programmées. En 1986, les acteurs saluent une dernière fois leur public. Au théâtre ce soir s’arrête, après avoir séduit des centaines de millions de téléspectateurs. De Pierre Sabbagh à Laurent Ruquier, le théâtre à la télé Pierre Sabbagh, mauvais comédienAprès avoir créé le journal télévisé en 1946, le mari de Catherine Langeais anime "L’Homme du XXe siècle", jeu où il rencontre Robert Manuel, son futur complice d’Au théâtre ce soir. Au moment de réaliser cette émission, Pierre Sabbagh s’est probablement souvenu des conseils de Charles Dullin. Voulant le dissuader de devenir comédien, l’homme de théâtre lui avait asséné lors du tournage du film Volpone "Tu es mauvais, très mauvais. Tu feras une épave dans ce métier. Tu sais, quand on est mauvais devant une caméra, ce n’est pas honteux de passer derrière." Jugnot et Ruquier en têteSi France 2 diffuse en moyenne sept à huit pièces par an, la chaîne n’en a diffusé qu’une seule en direct en 2013. Mais quand il y a des têtes d’affiche, ça marche. Gérard Jugnot a ainsi réuni quatre millions huit cent mille téléspectateurs avec "Cher Trésor" tandis que la pièce de Laurent Ruquier, "Je préfère qu’on reste amis", a attiré plus de cinq millions de téléspectateurs. AURESTAU THÉÂTRE, 14 rue Garnier , 49100 Angers. Une pièce à mourir (littéralement) de rire : C'était quand la dernière fois. « S’empoisonner la vie ». Voilà une expression qu’un couple aime employer dès que le quotidien le confronte à ses petits tracas. Seulement un soir, qui paraissait un soir comme tous ceux de sa petite vie Si vous avez aimé l’émission Symphorien» des années 70, vous allez adorer la nouvelle pièce de théâtre qui ramène tous ses joyeux personnages et même plus au Théâtre du Vieux-Terrebonne jusqu’au 14 août. Si vous habitez trop loin, une tournée s’en vient à l’automne en région voir le site web plus bas. J’ai assisté hier soir à la Première médiatique, et on a ri au moins plusieurs fois à la minute. C’est très drôle, divertissant et léger, comme un petit vin rosé sur une terrasse l’été venu. Ça faisait du bien après ces deux années de restrictions!La pièce nous ramène en 1982, alors que Mlle L’Espérance s’est associée à Mme Sylvain pour gérer la maison de chambres. Tout le reste n’est qu’un prétexte pour mettre en valeur chacun des personnages tant aimés du public. Une suite de petits événements qu’on ne croit pas reliés sont en fait une multitude de petits fils conducteurs qui seront tous rattachés à la fin. Si on croit que c’est décousu dans la première partie, on comprend vite dans la dernière partie que tous ces éléments se rattacheront ensemble, comme dans un long épisode de l’émission.Symphorien la pièce de théâtre» ne se prend pas au sérieux et c’est tant mieux. On comprend vite qu’on est là pour rire et s’amuser. La réussite tient en deux éléments principaux un texte rythmé où une blague n’attend pas l’autre le public a ri souvent hier soir, et surtout des interprètes d’expérience qui ont compris et habité non pas les acteurs de Symphorien» mais ses comme du vaudeville, Pierre Huet et Louis Saïa ont su insuffler l’humour de l’époque et faire plein de petites scènes entre les personnages sans les dénaturer. Pour être certain de faire mouche, ils ont mis plus de blagues au pouce carré que dans l’original. Pour s’assurer de respecter les règles de la comédie de situation, la mise en scène est réalisée par Louis Saïa à qui on doit Les Boys 1-2-3» et Pierre Séguin qui a réalisé La petite vie».Les interprètes sont tous excellents pour nous faire croire qu’ils sont les personnages de Symphorien». Ils ont adopté les tics et les inflexions de voix de chaque personnage. Ajoutez-y une perruque et un costume tous très semblables aux originaux, vous avez l’illusion parfaite qui nous ramène 40 ans en arrière. Que du bonheur! C’était le bon temps, comme dirait ma Chénier dans le rôle de Symphorien est tout simplement hallucinant. On croirait que c’est le fils de Gilles Latulippe par moment qui était d’ailleurs dans la salle hier soir. Sa voix, son physique, ses manières, tout a été étudié et travaillé. Sa complicité avec Martin Héroux qui joue son frère Éphrem est magique. Ce duo se met en valeur l’un et l’autre à chaque apparition et nous donne plusieurs bonnes scènes, comme cette introduction avant la pièce ou le jogging autour des Mallette en Mlle L’Espérance est tout simplement fascinante. Ses scènes avec Patrice Coquereau en Oscar Bellemare sont toutes succulentes, comme à l’époque. Michelle Labonté donne vie à la très coquette Mme Sylvain. Elle nous donne une des meilleures scènes quand elle s’éprend follement de son curé sur le sofa du salon, j’en ris encore de la voir par-dessus le autres acteurs jouent tous plusieurs rôles puisque tout est un prétexte à nous ramener des personnages tels que Donat Labonté, le policier Beaulac, Marie-Ange, la belle-mère de Symphorien et Marie-Madeleine la femme de Symphorien jouée admirablement par Anne-Marie Binette. Chapeau à tous ces personnages joués par seulement quelques acteurs qui doivent faire des changements de costumes éclairs. Une mention spéciale va à la belle-mère Agathe, jouée par nul autre que le même qui joue Oscar oublier le décor, magnifique et tellement fidèle au décor original. Au lever du rideau, il a même eu droit aux applaudissements, comme s’il était lui aussi un personnage important de nos souvenirs d’ drôle, les blagues sont bien punchées, on retrouve nos personnages de jeunesse, le tout avec un brin de nostalgie. Je crois bien que les créateurs et interprètes originaux auraient aimé voir ça! De plus, le théâtre est situé dans un paysage magnifique sur le bord de l’eau, au milieu du Vieux-Terrebonne qui regorge de bons restaurants. Prévoyez le temps de stationnement avant, car il y a beaucoup de monde l’ plus de 15000 billets vendus et certaines représentations complètes, Symphorien la pièce» est déjà un grand succès du public. Ne tardez pas trop à acheter vos billets. C’est un spectacle que je recommande beaucoup pour rire et voir des comédiens s’amuser avec nos personnages préférés d’ de création Auteurs Pierre Huet et Louis Saïa Mise en scène Louis Saïa et Pierre Séguin Production Martin Leclerc Productions et ComédieHa! Décors Jean Barbe Costumes Suzanne Harel Coiffures et perruques Rachel Tremblay Éclairages Éric Charles Lapointe Conception sonore Christian ThomasDistribution François Chénier Symphorien, Martin Héroux Éphrem, Michelle Labonté Mme Sylvain, Nathalie Mallette Mlle L’Espérance, Patrice Coquereau Oscar Bellemare, Anne-Marie Binette Marie-Madeleine, Stéphane Côté Beaulac, Donat Labonté, Curé, Dr. Jeté.Théatre du Vieux-Terrebonne 866 Rue St Pierre, Terrebonne Présenté en français du 29 juin au 14 août 2022. Billets en vente 59-62$ au ou 450-492-4777. Durée 2h25 avec entracte de 20 minutes tournée à l’automne, voir le lien web pour la liste Laurence Labat Cétait quand la dernière fois ? avec Virginie Hocq et Zinedine Soualem Casino Théâtre Barrière, Bordeaux - Cet événement n'est plus disponible à la réservation dans cette salle - En ce moment dans cette salle : New york gospel choir Remember Gala d'etoiles La troupe du jamel comedy club Un projet enrichissant Monter une pièce de théâtre avec votre classe permet de travailler des compétences essentielles dans la transversalité production d’écrits, lecture, arts mais aussi confiance en soi et respect des autres. Voici comment j’ai mené ce projet fédérateur avec une classe de CM1 dans un quartier sensible. Tous les ans, j’apprécie de mettre en place avec mes élèves un projet commun mêlant diverses disciplines. Cependant, se lancer dans un projet quel qu’il soit, nécessite de se poser quelques questions essentielles. Le plus important est que ce dernier soit adapté aux élèves que nous avons. Faire du théâtre avec ma classe m’a semblé intéressant pour plusieurs raisons Donner l’occasion aux élèves de s’exprimer en dehors d’un cadre très restreint. Permettre une ouverture culturelle indéniable notre école était située dans un quartier très populaire et culturellement pauvre. Faire le lien avec des structures locales associations, troupes de théâtre. Fédérer la classe autour d’un projet artistique commun. Faire venir les parents à l’école pour la représentation de la pièce, beaucoup d’entre eux ont un rapport à l’école distant voire inexistant… Et bien évidemment, d’un point de vue purement pédagogique, le projet théâtre est tellement riche qu’il peut s’inscrire dans la pluridisciplinarité maîtrise de la langue, littérature, histoire puisqu’en CM1 on fait les temps modernes donc impossible de ne pas évoquer notre cher Molière !, arts-visuels. Quelques conseils pour démarrer un projet théâtral Le plus important est de rendre ce projet plaisant tout en gardant en tête les apprentissages. Durant deux mois, nous avons fait de l’expression corporelle et des exercices de mise en voix à raison de deux séances par semaine. Ainsi les enfants ont appris à investir un espace, à se faire confiance mutuellement, à articuler, à se servir de leur corps et de leur voix pour faire passer des émotions. Ces exercices sont un préalable indispensable si vous voulez vous lancer dans le théâtre avec vos élèves. Ils vont leur permettre de se sentir plus à l’aise avec leur corps, de découvrir ce qu’il peut exprimer, mais également de maîtriser sa place physique dans l’espace. Bien sûr, la liste est loin d’être exhaustive, il s’agit là d’une sélection des activités qui ont le mieux marché avec ma classe de CM1, la plupart de ces activités sont tirées d’ouvrages et trouvées sur le net notamment chez Orphée. Exercice 1 La mise en route collective J’ai trouvé ce travail intéressant car il permet aux élèves les plus timides de participer tout en se fondant dans la masse, certains osent plus quand ils sont en groupe. Les élèves se répartissent dans la salle, et se déplacent en fonction de ce que l’enseignant dit. Le travail commence par une marche neutre, puis on fait varier le rythme très lent, rapide, petits pas, grands pas, etc. la façon de se déplacer sur la pointe des pieds, en sautant, jambes à demi pliées, etc. les sentiments colère, fatigue, joie, etc. Puis vient une histoire à vivre », l’enseignant raconte une histoire que chaque élève au sein du groupe doit vivre à la première personne, en la mimant sans bruit. Exemple Vous venez de vous réveiller d’une sieste, vous êtes très en retard. Vous prenez vite votre sac à dos, lacez vos chaussures et vous vous précipitez vers la porte. Une fois dehors, vous courez pour prendre votre bus… Pour prolonger cette activité, les élèves peuvent inventer en classe d’autres histoires à jouer. Exercice 2 Le travail en duo Travailler à deux est rassurant et enrichissant. Ces exercices permettent à chaque élève de prendre conscience du corps de l’autre, et surtout de prêter attention au camarade. La marionnette le marionnettiste doit faire bouger les membres de son camarade en attrapant les fils imaginaires. Le pantin peut être par terre. Les gestes doivent être très lents afin que les fils restent toujours de même longueur. Le sculpteur un modèle, un sculpteur. Le sculpteur doit donner une forme au modèle. Le miroir les deux élèves sont face à face, l’un d’eux doit imiter l’autre. Très lentement pour faire les gestes les plus semblables. But ne pas s’apercevoir qui dirige et qui est dirigé. Exercice 3 L’improvisation On pourrait croire que c’est le plus difficile, mais les élèves les plus à l’aise ne sont pas forcément ceux que l’on croit. On peut avoir de véritables surprises. L’objet détourné ici, on est dans l’improvisation purement gestuelle. L’enseignant choisit aléatoirement trois objets. À tour de rôle, chaque élève doit choisir un objet et le détourner de sa fonction, juste en mimant l’action. Exemple avec un double-décimètre, faire semblant de composer un numéro et de téléphoner. La ronde de l’improvisation les élèves forment une grande ronde. À tour de rôle, ils vont au centre de la ronde pour dire une phrase de leur choix, chaque partie de la phrase est associée à un geste. Exemple Je vais à l’école en vélo. Je vais bras en l’air À l’école mains sur les yeux En vélo accroupi. Improvisation classique l’enseignant donne un sujet et les élèves doivent improviser seuls ou à plusieurs en fonction de la consigne. Libre à eux d’interpréter le sujet comme ils le souhaitent, à condition de parler en articulant, avec une voix intelligible, en associant le ton et le geste au sujet donné. Exemple simuler une dispute avec son frère. Concernant la mise en voix, les techniques utilisées lors des chorales sont aussi bien utiles ! Ancrer le projet dans la réalité culturelle de sa ville Pour donner encore plus de sens à cette activité, nous sommes allés voir deux pièces de théâtre d’une troupe locale. Cette même troupe est également venue à l’école pour initier les élèves au travail de l’improvisation. Et notre pièce dans tout ça ? L’idéal est de faire écrire leur propre pièce aux élèves. Mais faute de temps, nous avons préféré prendre une pièce d’auteur. Difficile d’en trouver une avec assez de rôles pour faire jouer tous les enfants. Néanmoins il en existe ! Mais il faut bien les chercher ! Pour ma part, je cherché sur le site Ricochet » et j’ai écumé la liste de toutes les pièces à destination des 8-12 ans. Notre choix s’est porté sur La manifestation » de Grégoire Kocjan qui raconte le désarroi relatif d’une classe qui découvre un beau matin qu’il n’y a plus d’école. Nous avons recherché la dimension humoristique mais il est tout à fait possible de lier le théâtre à l’histoire ou l’éducation civique et morale. Ce travail de préparation aura duré 5 mois au terme desquels nous avons fait 3 représentations à l’école pour les élèves des autres classes et pour les parents du groupe scolaire. Ce fut un réel succès ! Les élèves se sont dépassés et les parents ont pu découvrir à cette occasion l’école dans laquelle ils ne rentraient jamais et l’aboutissement de notre travail. Pour certains, c’était la première fois qu’ils assistaient à une pièce de théâtre et ce fut celle jouée par leurs propres enfants… Un projet qui a donc pris tout son sens ! Une chronique de Céline P. celinep2 Je suis professeur des écoles depuis 2007. Passionnée par mon métier mais aussi par l'écriture, j’ai enseigné en milieu rural et urbain avec des publics variés allant de la maternelle au CM2. Mon mot d’ordre proposer une ouverture culturelle à travers des projets concrets dans lesquels chaque élève trouve sa place.

Cétait quand la dernière fois ? Josette Discazeaux 22 novembre 2018 à 10h57min. Voilà la question que se posent les protagonistes de cette pièce de l’auteur Emmanuel Robert-Espalieu qui aurait pu s’intituler aussi, « chronique d’une mort annoncée ». Dans un décor très années 70, tout en turquoise et vermillon avec quelques

Carte mentaleÉlargissez votre recherche dans UniversalisOn désigne sous le terme de théâtre élisabéthain la production dramatique qui fit la gloire littéraire du règne d'Élisabeth Ire 1558-1603 et se prolongea jusqu'à la fermeture des théâtres, en septembre 1642, après la victoire des puritains. Toutefois, la critique anglaise utilise le terme jacobéen » ou Stuart » quand il s'agit de pièces écrites après l'avènement de Jacques Ier 1603 et jusqu'à sa mort 1623, date après laquelle la plupart des grands dramaturges ont disparu ou cessé d'écrire. La période florissante de ce théâtre, qu'illustre brillamment l'œuvre de Shakespeare, s'étend de 1580 à 1630 mystèresL'amour du spectacle – action, costumes, personnages – est déjà profondément enraciné dans l'âme du peuple anglais au cœur du Moyen Âge, et le rituel des cérémonies chrétiennes – dont la messe et les épisodes de la Passion – préfigure, dès les premiers siècles du christianisme, les jeux dramatiques, qui passent de l'église dans la rue et se concrétisent dans les somptueux défilés de chars pageants des miracle plays montés par les guildes ou les corporations. Certaines grandes villes avaient leurs propres cycles, comprenant de nombreuses pièces le cycle de Coventry et celui de Wakefield avaient chacun quarante-deux pièces ; celui d'York, cinquante-quatre, dont quarante-cinq nous sont parvenues. Ces pièces racontent naïvement les épisodes de l'histoire sainte, et sont comme un acte de piété auquel le peuple entier d'une ville ou d'une province prend part avec moralitésLes moralités apparaissent vers la fin du xive siècle, sans d'ailleurs supplanter les miracle plays. Ce sont de véritables pièces de théâtre, avec conflit et dénouement, qui dramatisent les difficultés du salut de l'homme, champ de bataille où les forces du mal – les vices, les péchés, ceux que les artistes du Moyen Âge sculptent sur la façade des cathédrales – montent à l'assaut de la citadelle de l'âme pour la soustraire à l'influence du Bien et la ravir à Dieu. Les personnages ne sont que des allégories, souvent raidies dans leur abstraction ; mais la dialectique moralisante qui anime l'œuvre peut atteindre une impressionnante intensité dans le pathétique Everyman Tout Homme, la plus célèbre de ces pièces, a connu de très nombreuses versions et se joue encore. C'est la tragédie de la solitude de l'homme devant la mort seules ses bonnes œuvres peuvent le sauver. Dans Respublica 1553, de Nicolas Udall 1505-1556, déjà se font jour des thèmes politiques. De ces pièces se dégage une vision morale de la vie, que l'on retrouve sous les formes les plus diverses dans le théâtre élisabéthain. Marlowe en offre un bel exemple dans sa Tragédie du docteur Faustus 1588-1589.Les interludesLes interludes marquent un progrès sur les moralités, en ce sens qu'ils sont une forme de spectacle plus savante, mais aussi plus variée, plus libre, puisqu'elle admet une plus grande diversité de sujets, des éléments comiques, et même bouffons. Souvent écrits par des érudits, et pas seulement par des hommes d'Église, on les joue dans les châteaux et dans les collèges. Ce sont aussi des thèmes moraux qui les animent, mais les personnages ne sont plus uniquement des allégories, et le sujet peut être profane, emprunté à la vie quotidienne, à la légende ou à l'histoire. Ainsi le jeu dramatique élargit son champ d' plupart de ces pièces sont restées anonymes, mais on connaît assez bien quelques-uns de leurs auteurs. Ainsi John Redford, qui écrivit Wit and Science 1530 env., fut maître de chapelle à la cathédrale Saint-Paul. Cet interlude, entièrement allégorique, décrit les efforts de Wit Intelligence pour conquérir Science Savoir, gardé par le monstre Ennui qu'il faut trucider. Wit y parvient avec l'aide de Raison, Diligence, etc., malgré l'obstacle que dresse Paresse sur son chemin. La pièce est parfois jouée de nos jours, non sans succès. John Rastell ?-1536, avec The Nature of Four Elements 1510, et surtout John Heywood 1497 cultivèrent le genre. Ce dernier, fort prolifique, est l'auteur de plusieurs interludes célèbres, dont The Play of the Weather Le Jeu du temps, 1533, débat animé, sous l'égide de Jupiter, entre des personnages désirant faire la pluie ou le beau temps, et The Play of the Four P's Le Jeu des quatre P, 1569, o [...]1 2 3 4 5 …pour nos abonnés, l’article se compose de 16 pagesÉcrit par doyen honoraire de la faculté des lettres et sciences humaines d'Aix-en-ProvenceClassificationArtsArts du spectacleThéâtreThéâtre occidentalHistoire du théâtre occidentalThéâtre élisabéthainArtsArts du spectacleThéâtreThéâtre occidentalGenres dramatiques en OccidentArtsArts du spectacleThéâtreThéâtre occidentalGenres dramatiques en OccidentGenres dramatiques au Moyen ÂgeArtsArts du spectacleThéâtreThéâtre occidentalThéâtres nationaux en OccidentThéâtre anglaisLittératuresHistoire des littératuresLittératures européennesLittérature anglaiseAutres références ÉLISABÉTHAIN THÉÂTRE » est également traité dans ANGLAIS ART ET CULTURE - LittératureÉcrit par Elisabeth ANGEL-PEREZ, Jacques DARRAS, Jean GATTÉGNO, Vanessa GUIGNERY, Christine JORDIS, Ann LECERCLE, Mario PRAZ • 28 339 mots • 28 médias Dans le chapitre Le drame élisabéthain » […] Le goût populaire avait conservé au théâtre anglais l'aspect moyenâgeux de successions de tableaux, comme dans les mystery plays , de sorte que les unités de temps, de lieu et d'action ne purent pas s'acclimater en Angleterre. Pour différents que soient les auteurs dramatiques qui élevèrent le théâtre anglais des imitations de Sénèque à la splendeur d'une floraison qui n'a pas d'égal en dehors de […] Lire la suiteBALDWIN WILLIAM mort en 1570?Écrit par Henri FLUCHÈRE • 463 mots Le nom de William Baldwin, poète, philosophe, historien, mais aussi imprimeur et éditeur, a survécu grâce au Miroir des magistrats The Mirror for Magistrates , 1559, dont il fut le premier éditeur. Baldwin avait composé un traité de philosophie morale 1547, adapté les Cantiques de Salomon 1549 lorsque Edward Whitchurch mort en 1561, imprimeur du roi Édouard VI mort en 1553, lui demand […] Lire la suiteBEAUMONT FRANCIS 1584-1616Écrit par Henri FLUCHÈRE • 324 mots Le nom de Francis Beaumont est indissolublement lié à celui de John Fletcher dont il fut le collaborateur constant, de 1606 jusqu'à sa mort. D'abord étudiant à Oxford, il vint faire du droit au Middle Temple à Londres, vers 1600, où il ne manqua pas de rencontrer les brillants esprits de l'époque, entre autres Ben Jonson, Michael Drayton 1563-1631, John Fletcher, qui l'entraînèrent dans le tourb […] Lire la suiteBLACKFRIARS THÉÂTRE DESÉcrit par Universalis • 368 mots Le nom de Blackfriars désigne en fait à Londres deux théâtres distincts, dont le second est resté célèbre pour avoir abrité durant la saison d'hiver après 1608 les King's Men, la troupe dont faisait partie Shakespeare comme dramaturge attitré mais aussi comme acteur. Le nom de ces deux théâtres s'explique par leur situation, à l'emplacement même qu'occupait un prieuré de Dominicains Black Fri […] Lire la suiteOTHELLO, William Shakespeare - Fiche de lectureÉcrit par Line COTTEGNIES • 1 329 mots • 1 média Jouée pour la première fois sans doute en 1604 et publiée en 1622, cette tragédie de William Shakespeare 1564-1616 emprunte les éléments principaux de son intrigue à une nouvelle italienne du xvi e siècle parue à Venise en 1565. Il semble impossible de déterminer si le dramaturge anglais avait eu connaissance de l'original italien, paru dans De gli Ecatommiti de Giambattista Giraldi Cinthio, o […] Lire la suiteCHAPMAN GEORGE 1559 par Hubert HARDT • 437 mots Poète, dramaturge et traducteur de l'époque élisabéthaine. Celui que Shakespeare nommait, non sans quelque ironie, son rival se croyait inspiré des dieux et plus particulièrement pour traduire Homère. C'est d'ailleurs, sans doute, le premier titre de gloire de George Chapman. Travail d'envergure qui s'étale sur près de vingt ans, l'adaptation à la manière des élisabéthains n'est pas seulement enri […] Lire la suiteCHETTLE HENRY 1560 par Henri FLUCHÈRE • 694 mots Fils d'un teinturier de la cité de Londres, Chettle travaille comme apprenti chez un imprimeur en 1577. On le retrouve, quelque dix ans plus tard, associé de l'imprimeur John Danter. L'imprimerie était un lieu de rencontre des university wits et des dramaturges. Danter ayant fait faillite, l'imprimeur Chettle se mit à écrire des pièces pour Philip Henslowe, entrepreneur de spectacles et construct […] Lire la suiteCOMÉDIEÉcrit par Robert ABIRACHED • 5 416 mots • 1 média Dans le chapitre L'évolution des formes populaires » […] En effet, de l'Empire romain au Moyen Âge européen, ce sont les formes populaires du jeu comique qui fleurissent partout, avec une continuité remarquable, au détriment du théâtre écrit. Si, dans les écoles, on a continué à lire Plaute et Térence, voire à composer des comédies latines, la renaissance du théâtre comique va se faire au Moyen Âge à travers la satire, la farce et l'allégorie, c'est-à- […] Lire la suiteLE CONTE D'HIVER, William Shakespeare - Fiche de lectureÉcrit par Line COTTEGNIES • 1 244 mots Le Conte d'hiver , qui compte parmi les quatre dernières pièces de William Shakespeare 1564-1616, appartient au genre hybride des romances », ou tragi-comédies romanesques, au même titre que La Tempête . Joué en 1611, il est publié pour la première fois en 1623 dans les œuvres complètes posthumes de Shakespeare. Son titre évoque les histoires merveilleuses qu'on racontait durant les veillées […] Lire la suiteDAVENANT sir WILLIAM 1606-1668Écrit par Henri FLUCHÈRE • 608 mots Né à Oxford ; on dit que Shakespeare le tint sur les fonts baptismaux. C'est peut-être ce qui lui donna l'amour du théâtre et de la poésie. Ce fils de tavernier respectable, qui eut l'insigne honneur de succéder à Ben Jonson comme poète-lauréat 1638, épousa la cause du roi, fut anobli par Charles I er 1643, jeté à la Tour 1650-1652 d'où il fut, dit-on, tiré par Milton. Il est, avant tout, […] Lire la suiteVoir aussiACTEURS ET ACTRICES théâtreACTION DRAMATIQUEEDWARD ALLEYNLANGUE ANGLAISEJAMES BURBAGECOMÉDIE DE MŒURSCOMÉDIE D'INTRIGUECOSTUME DE THÉÂTRE ET DE SCÈNEDRAMATURGIEPHILIP HENSLOWEJOHN HEYWOODTHOMAS HEYWOODINTERLUDE genre dramatiqueJACQUES IerJEU DE L'ACTEURJOHN LYLYMASQUE genre dramatiqueTHÉÂTRE MÉDIÉVALMIRACLE genre dramatiqueMISE EN SCÈNE théâtreRecevez les offres exclusives Universalis VirginieHocq et Zinedine Soualem sont réunis sur la scène du théâtre Jean Cocteau dans la pièce diabolique d'Emmanuel Robert-Espalieu, "C’était quand la dernière fois ?" Présentation de la pièce ( extrait communiqué de presse) Quoi de plus efficace pour régler un problème que de s’en débarrasser de manière « définitive » ? ? Je fais le test Un classique de Shakespeare ? Une tragédie grecque ? Quel premier rôle pourriez-vous décrocher ? Quel comédien sommeille en vous ? A quelle pièce de théâtre classique votre vie ressemble-t-elle ? Sept questions pour monter sur les planches ! Suivez l’actualité des Tests & Quiz ELLE Lien vers réseau social facebook Lien vers réseau social twitter Lien vers réseau social pinterest Lien vers réseau social instagram 7 Questions Le plus grand pouvoir à mes yeux... J'ai plutôt tendance... En amour, je suis plutôt... Le monde est une grande scène de théâtre... Être sur scène... En couple, je suis plutôt... Dans la cour de récré de mon enfance, j'étais...

Maisvers la fin il y a eu des danses et ça c'était le moment que j'ai le plus aimé. Il y avait des danses turques et espagnoles. C'était plutôt drôle. Le moment que j'ai beaucoup aimé c'est quand la fille et le Turc se marient et que tout le monde était amoureux dans la pièce ! Nassima » « J'ai adoré cette pièce. J'ai trouvé ça

Elle rayonne au milieu de ses partenaires masculins Éric Elmosnino, Félix Moati et Gabor Rassov. Se mordillant un peu les lèvres, elle opine doucement de la tête en fixant la salle d’un regard brillant, comme pour se convaincre de la réalité du moment. Elle a eu tellement peur, Vanessa Paradis, qu’elle prend le temps de savourer l’ovation debout et ces rappels insistants que lui réserve le public du Théâtre Edouard-VII ce mardi soir de la pièce Maman », écrite et mise en scène par son mari Samuel Benchetrit, la chanteuse et comédienne foule pour la première fois les planches. Debout, elle salue avec une intensité et une émotion contenues son tout premier public de débuts de Paradis au théâtre, très attendus, forcément. On a souhaité les découvrir avec les spectateurs du premier soir, trop impatient. En payant. Vous avez acheté vos places vous ? Non, vous êtes invité. Alors de quoi vous vous plaignez ? » nous avait-elle lancés, agacée, en interview la semaine dernière. Pas de plainte, mais une simple question sur le prix de certaines places – 98 euros en carré or, les meilleurs places – tarif pour le moins inhabituel. Elle n’avait pas eu son mot à dire, a-t-elle peu raide au débutC’est le prix qu’on a payé, donc, ce mardi. Il restait quelques places, pas beaucoup, la salle est assez pleine quand elle apparaît sur scène sous des applaudissements nourris. Maman », lit-on en lettres au-dessus de la boutique qu’elle ferme. Elle, c’est Jeanne qui sort dans cette rue grise et sale un soir avant Noël. La prenant pour une prostituée, un jeune homme Moati l’accoste. Un paumé qu’elle voudra prendre sous son aile, embarquant son mari Bernard Elmosnino dans cette drôle de soirée oscillant entre rires et gravité, comédie et Paradis est aux côtés d'Éric Elmosnino, Félix Moati et Gabor Rassov. Claude GassianOn sent la comédienne un peu raide, elle va gagner en souplesse au fil de la pièce. C’est encore un peu vert, bien sûr, son interprétation aussi, mais déjà on remarque la mise en scène et ce rythme imposant une sorte de latence, de distance entre les mots et les corps. Ça appuie le propos, mais rend l’ensemble un peu froid bien qu’il s’en dégage tendresse et poésie. Au final, la salle se lève pour la reine du soir. À la sortie, le public est bienveillant mais fan de Vanessa, Anita l’a sentie bien à l’aise malgré deux trois petites fausses notes, on va dire, le trac quoi », mais s’est délectée de chaque instant. C’était génial, j’ai adoré, c’est Vanessa quoi », souffle-t-elle en attendant la chanteuse devant le théâtre. On a du mal à se séparer en sachant qu’elle est là », sourit-elle. J’étais curieuse de voir Vanessa Paradis et j’ai adoré »À quelques mètres, quatre copines. Aucune n’est fan. J’étais curieuse de voir Vanessa Paradis et j’ai adoré, c’est très touchant, drôle et frais », confie Tania. Elle joue bien », note Vessala, séduite. J’ai eu l’impression d’être venue avant la première, je me suis dit qu’ils n’étaient pas encore dedans », estime de son côté Piroska, un peu surprise de ce qu’elle a vu. Au centre, Sylvia, elle, fulmine. Et ne mâche pas ses mots C’est plat, elle parle d’une façon monotone et le sujet est nul, lâche-t-elle. Cette ovation m’a agacée, vraiment, je suis très déçue. »À côté, Sylvain suit le travail de Samuel Benchetrit depuis des années. Et a aimé. Avec lui, la vie redevient sacrée et on a envie de profiter de chaque moment parce qu’on a une chance d’être là », analyse-t-il. Vanessa Paradis a une présence naturelle et une voix qui fait que ça marche super bien au théâtre, je l’ai trouvée super », pense Alexandra qui l’ encore, un petit groupe. Des habitués du théâtre où ils vont une à deux fois par semaine. Les avis sont mitigés. On n’est pas vraiment enthousiasmés, ça met un peu de temps à démarrer, la première demi-heure c’est lent, ensuite il y a une belle histoire », glisse Stéphane. C’est bien écrit, il y a une vraie émotion et une vraie poésie, de la tendresse », note Thierry. Pour lui, Vanessa Paradis a du talent et offre une belle prestation ». Déçues », Laurence et Valérie sont bien plus critiques. Ça manquait de rythme et l’ovation à la fin, je n’ai pas compris, c’était trop , pense la première. On a vu Anconina, la première, il y a quinze jours dans Coupable », et là on a été emballés. Vraiment. Là, on n’a pas le même enthousiasme, on a trouvé que c’était, bon, voilà, bien mais pas incroyable » . Il y avait des irrégularités dans les interprétations, ça manquait de vérité, de justesse parfois », note Valérie. Elle a une présence tout de même, intervient Sabine. Il y a des lenteurs, mais aussi une vraie sensibilité. Moi ça m’a touché. »Ce qui met tout le monde d’accord, c’est la cherté des places. 98 euros le carré or, ça pique ! » tique Thierry. On a eu la chance de passer par mon CE, sans cela on ne venait pas, c’est sûr », glisse Sabine. J’aurais été vraiment très déçue si j’avais payé ce tarif, souffle Laurence. Ça ne le vaut pas, on en a vu des mieux pour moins cher. » Maman », une pièce de Samuel Benchetrit, avec Vanessa Paradis, Éric Elmosnino, Félix Moati, Gabor Rasso, au Théâtre Édouard VII, 10 place Édouard-VII, 75009 Paris, plus d’informations ici. Places, de 10€ à 98€.
Exclusif- Virginie Hocq, Macha Méril, Zinedine Soualem - Personnalités lors de la représentation de la pièce "C'était quand la dernière fois ?"
Accueil Théâtres Opéras / Ballets-Danse Baro d'Evel Là Le spectacle Plan d'accès 4 avis Théâtres Danse contemporaine Opéras / Ballets-Danse Genres Danse contemporaine, Danse Lieu Théâtre des Bouffes du Nord, Paris 10e Date de début 16 février 2022 Date de fin 5 mars 2022 Durée 1h10 Programmation Dates et horaires cet évènement est désormais terminé Pour le confort et la santé de tous, merci de respecter les consignes sanitaires mises en œuvre par les lieux culturels présentation d'un "pass sanitaire", port du masque, usage de gel hydroalcoolique et distanciation physique. Présentation Au commencement, il y aurait le geste réduit à l’essentiel. Que reste-t-il quand on a tout enlevé ? Il reste le blanc sans doute. Et ce qu’il faudra encore faire sauter pour toucher au plus petit dénominateur commun. À ce qui, obstinément, nous parle de Là », depuis Là », encore. Quoiqu’il en coûte. Quoiqu’il s’en échappe. Pour l’enchantement, pour le passage, comme pour la joie. La création de la compagnie Baro d'Evel se présente comme un prologue, le premier volet d'un dytique, avant Faire. Un geste brut et nu qui circule entre corps et voix, entre rythmes et portés, entre chute et élan. Rien ne s’y fixe, rien ne s’y installe. Dans une langue sans mot ni arrêt, dans un zoom sur le présent, l'ici et le maintenant, Là naît de nos gestes instinctifs, impulsifs, des gestes dans tous leurs états, des gestes de la vie. L'événement Baro d'Evel Là est référencé dans notre rubrique Opéras / Ballets-Danse. Derniers avis Avis publié par Jocelyn le 9 mars 2022 Je suis très ému par la subtilité de ce spectacle, tout en finesse, en surprises, avec musique, danse, vocalises, expressions corporelles... Une véritable fresque des sentiments humains jouée avec tellement de sensibilité ! Je voudrais le revoir 10 fois !! Avis publié par Jean Claude le 6 mars 2022 Magnifique ! Spectacle alliant poésie, trouvailles scéniques corbeau, prouesses vocales et dansantes, drôlerie, émotions, métaphores, mise en scène originale... Que du bonheur ! Dommage, c'était la dernière mais je recommande vivement ! Ça fait un bien fou ❤️❤️ Avis publié par Jean le 25 février 2022 Surprise après surprise. Avis publié par catherine le 23 février 2022 Magnifique spectacle plein de poésie au prix de performances exceptionnelles de danse, d'acrobatie, de voix... Merci ! Principaux artistes liés à l'événement Barbara Métais-Chastanier au théâtre, Barbara Métais-Chastanier est à l'affiche de De quoi hier sera fait Théâtre de la Commune en 2020, Nous qui habitons vos ruines MC 93 en 2019 ou encore La Femme n'existe pas Théâtre de l'Échangeur en 2018. Blaï Mateu Trias au théâtre, Blaï Mateu Trias est à l'affiche de Baro d’Evel Mazùt Nouveau Théâtre de Montreuil Salle Vernant en 2023, Falaise Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines en 2021 ou encore Là Théâtre 71 en 2020. Camille Decourtye au théâtre, Camille Decourtye est à l'affiche de Baro d’Evel Mazùt Nouveau Théâtre de Montreuil Salle Vernant en 2023, Falaise Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines en 2021 ou encore Là Théâtre 71 en 2020. À voir également... Adresse du lieu Plan d'accès Théâtre des Bouffes du Nord - Paris 10e37 bis bd de la Chapelle 4 avis sur Baro d'Evel Là Avis publié par Jocelyn le 9 mars 2022 Je suis très ému par la subtilité de ce spectacle, tout en finesse, en surprises, avec musique, danse, vocalises, expressions corporelles... Une véritable fresque des sentiments humains jouée avec tellement de sensibilité ! Je voudrais le revoir 10 fois !! Avis publié par Jean Claude le 6 mars 2022 Magnifique ! Spectacle alliant poésie, trouvailles scéniques corbeau, prouesses vocales et dansantes, drôlerie, émotions, métaphores, mise en scène originale... Que du bonheur ! Dommage, c'était la dernière mais je recommande vivement ! Ça fait un bien fou ❤️❤️ Avis publié par Jean le 25 février 2022 Surprise après surprise. Avis publié par catherine le 23 février 2022 Magnifique spectacle plein de poésie au prix de performances exceptionnelles de danse, d'acrobatie, de voix... Merci ! Nota Bene pour être publié, le contenu de votre avis doit respecter nos conditions générales d'utilisation. Newsletter Chaque mercredi, le meilleur des sorties culturelles à Paris. Réseaux sociaux Suivez-nous sur Instagram, Facebook ou Twitter
ThéâtresOne man show Humour & Shows 68 € RÉSERVATION. De et mise en scène et avec Jérôme Commandeur, mise en scène Xavier Maingon. Genre : One man show. Lieu : Théâtre du Casino, Enghien-les-Bains. Date de début : 2 octobre 2022. Date de fin : 2 octobre 2022. Durée :
Notre ancienne GAEL Guest repart en tournée pour vous faire rire aux éclats avec son nouveau spectacle “C’était quand la dernière fois?”.Cet automne, Virginie Hocq fera une tournée des théâtres belges avec Zinedine Soualem. Les deux humoristes partagent l’affiche de “C’était quand la dernière fois”, une pièce signée Emmanuel pitch Quoi de plus efficace pour régler un problème que de s’en débarrasser de manière définitive » ? Un soir, comme tous les soirs de sa petite vie bien ordonnée, une femme va commettre le pire l’indicible et inavouable acte, d’empoisonner, de mettre à mort son mari. Une comédie délirante et bien sûr pleine de le contenu inséré d'un réseau de médias sociaux qui souhaite écrire ou lire des cookies. Vous n'avez pas donné la permission pour ici pour autoriser cela de toute façonLes dates Le 11/10 Centre culturel de Nivelles Le 12/10 Théâtre Royal de Mons Le 13/10 Théâtre Saint-Michel, Bruxelles Le 19/10 Salle Baudouin IV, Braine-le-Comte Le 20/10 le Forum de Liège Le 21/10 Théâtre Royal de Namur Le 24/11 Palais des Beaux Arts Le 29/03 Le Central, La Louvière Le 30/03 Centre culturel de Huy Réservez vos tickets iciPLUS DE CULTURE L’amie prodigieuse » les premières images de la version télé sont là Marc Lavoine Aimer quelqu’un, c’est lui apprendre à marcher seul » Cinéma 5 sorties à ne pas rater en septembre Ce qu’on a pensé de la dernière saison d’Orange is the New Black Rencontre Claire Chazal se prête au jeu du tac-au-tac
Depuisle 5 juillet, le festival d’Avignon bat son plein pour sa 75e édition. Pour l’occasion, les étudiants en master Théâtre et patrimoine doivent rédiger Le comédien, qui n'avait plus joué au théâtre depuis 2012, est à l'affiche de la pièce "Le fils", de Florian Zeller, au théâtre de la Comédie des dernière fois qu'Yvan Attal est monté sur des planches de théâtre pour jouer la comédie, c'était en 2012, pour Race de David Mamet. Il fait son retour à partir du 3 février au théâtre de la Comédie des Champs-Elysées pour Le fils, une pièce de Florian Zeller, mise en scène par Ladislas Chollat. Aux côtés de l'acteur, on retrouve notamment Anne Consigny ou encore Rod Paradot. "À l'adolescence, il y a un mal-être". "Si je ne suis pas retourné sur les planches de théâtre pendant six ans, c'est aussi parce que je n'ai pas trouvé de pièce qui me bouleversait comme celle-là", confie Yvan Attal, vendredi, dans Europe matin. "La pièce a résonné de manière intime en moi". Le fils raconte l’histoire de Nicolas, 17 ans, qui semble habité par un mal-être. Son père, va alors tenter de tout faire pour lui redonner le goût de vivre."Il y a encore quelques années, j'avais un fils adolescent. Ça a été une chose compliquée, complexe", se souvient le comédien. L'oeuvre de Florian Zeller pouvait donc difficilement le laisser indifférent. "La pièce m'a touché, car on se rend compte que lorsqu'on a un enfant, il faut faire le deuil de l'enfant idéal qu'on a voulu avoir", explique Yvan Attal. Une double épreuve donc, à la fois pour le fils, mais également pour celui qui l'a vu naître. "Quand on est un père pour qui ça va, on imagine que ça peut aller pour tout le monde", indique l'acteur. "Mais à l'adolescence, il y a un mal-être". Jai oublié de regarder la pièce de théâtre d'hier soir "c'était quand la dernière fois" sur paris première. est ce que éventuellement, quelqu'un aurait enregistré cette pièce ? merci. Publicité . Page : [1] Page 1 sur 1. Vous devez être connecté pour participer à la discussion. Cliquez ici pour vous identifier. Vous n'avez pas de compte ? Créez-en un gratuitement ! Recevoir PC Pourquoi Symphorien ? À un ami comédien qui me posait la question, j’ai répondu parce que Le Cid a déjà été fait », badine Pierre Huet. L’idée, qui vient des producteurs de la pièce créée au théâtre du Vieux-Terrebonne, de transporter au théâtre cette comédie télévisuelle populaire des années 1970, peut surprendre. Mais quand la commande est arrivée, les deux coauteurs sont allés revoir les épisodes disponibles afin de vérifier si cette oeuvre du passé résistait au temps, et ils ont constaté que ses personnages étaient très forts ». Et puisque de grands interprètes les incarnaient au réseau TVA, ils sont restés dans la mémoire des gens, explique Louis Saïa. Janine Sutto et Jean-Louis Millette y ont notamment créé des compositions marquantes. Les personnages étaient même plus forts que l’intrigue à l’époque, je pense. Évidemment, il fallait un peu refaire l’histoire. Dans le sens où on a toujours tendance à embellir les choses du passé. Notre travail a été de donner ce dont les gens se souviennent, comme ils s’en souviennent. » Cette résurrection va-t-elle être un trip de nostalgie pour un certain public ? Au contraire, le tandem a décidé d’emblée que la pièce devait vivre par elle-même, sans qu’il soit nécessaire d’avoir connu la sitcom de Marcel Gamache au préalable. J’espère que mes filles, qui ont 30 et 27 ans, pourront la voir et s’amuser, dit Huet. Je pense qu’avec notre pièce, on arrive avec quelque chose de “symphorienesque”, mais qui est de 2022 — je viens sûrement d’inventer un mot. » Selon son comparse, si Symphorien tient encore la route, c’est aussi parce qu’il reprend un vieux principe de comédie, celui du “petit” ». Louis Saïa cite ainsi la commedia dell’arte ou les valets débrouillards chez Molière. On se met toujours du bord du petit. On rit du bourgeois gentilhomme parce que c’est le serviteur qui rit de lui. » J’espère que mes filles, qui ont 30 et 27 ans, pourront la voir et s’amuser. Je pense qu’avec notre pièce, on arrive avec quelque chose de “symphorienesque”, mais qui est de 2022 — je viens sûrement d’inventer un mot. — Pierre Huet Pour verser dans la sociologie, on pourrait voir en Symphorien, ce concierge père de 14 enfants, une représentation de l’homme québécois d’une certaine époque, qui a de la misère à arriver, qui a des bosstough ». Sa patronne Madame Sylvain abusait beaucoup de lui dans la série ; la notion de hiérarchie existait beaucoup plus à l’époque », reprend le coauteur des Voisins et d’Appelez-moi Stéphane, qui effectue ici un retour à l’écriture scénique. Si leur but est avant tout de faire rire, Louis Saïa croit que leur pièce peut rejoindre encore les préoccupations des gagne-petit, qui ont du mal à joindre les deux bouts en ce moment. La vérité de l’homme ordinaire » D’autant plus que l’adaptation théâtrale situe le récit l’année où la série a terminé sa diffusion, en 1982. Un contexte pas si différent Cette année-là, l’inflation était galopante au Québec et au Canada. Donc on fait des références avec maintenant. » De plus, l’histoire est sise dans une maison de chambres, un type d’habitation en augmentation avec la crise du logement, selon Saïa, qui en a vu récemment ouvrir quelques nouvelles dans son quartier. Moi, ce qui m’a frappé dans les épisodes, c’est que Symphorien correspondait à quelque chose qui est de plus en plus fort aujourd’hui la vérité de l’homme ordinaire, dit Pierre Huet. De par son intégrité, il fait sortir le bon côté des autres personnages. Moi, je dis qu’il est un mélange de Gaston Lagaffe, parce qu’on le blâmait toujours — il y a une phrase qui revient souvent “c’est la faute à Symphorien” —, et du personnage de Chaplin, à cause de son intégrité profonde. Le méchant, ce n’est pas un grand secret, c’est la belle-mère de Symphorien, qui est vraiment un personnage exécrable. Symphorien, dans l’arc de notre pièce, finit par faire ressortir les bons côtés de la pimbêche qu’est Mlle L’Espérance. » Est-ce donc à dire que la pièce sera un peu misogyne ? Ils s’empressent de réfuter. Vous faites bien de poser la question parce que ça me permet de parler de Marcel Gamache, réplique l’ancien rédacteur en chef de Croc. Avant de regarder les vieux épisodes, on se demandait est-ce qu’on va tomber sur des blagues sexistes, homophobes, racistes ? Et non. Si on n’a pas eu à faire le ménage des écuries d’Augias, c’est que, comparativement à d’autres séries de l’époque, même américaines, il n’y avait pas cette méchanceté profonde. Je concède que le personnage de la belle-mère est un bel exemple de tête à claques. Mais non, les femmes sont fortes chez Symphorien — même parfois, pour lui, trop fortes. J’attends avec un grand sourire quiconque trouvera là du sexisme, honnêtement. » Photo Marie-France Coallier Le Devoir La distribution est composée d’interprètes qui sont des comiques naturels et qui ont tous une propension facile à créer», dont François Chénier dans le rôle vedette, créé par Gilles Latulippe. Les auteurs ont fait un tri » des éléments dont ils jugeaient qu’ils avaient vieilli. Les blagues de Newfies d’Éphrem ne sont évidemment plus de mise. Quant à Mademoiselle L’Espérance nouvelle version incarnée par Nathalie Mallette, Louis Saïa fait une analogie audacieuse. Moi je dirais, au lieu d’être une vieille fille, c’est un peu comme le personnage de Blanche dans Un tramway nommé Désir, mais comique [les deux auteurs s’esclaffent]. Elle fantasme beaucoup. » Al Capone Le duo s’est donc inspiré de l’univers de Marcel Gamache pour imaginer un récit inédit. On a essayé de tirer l’essence des personnages, pas de faire un pastiche, précise Saïa. Donc, on reconnaît les personnages, sans que ce soit les mêmes que les originaux. On ne voulait pas faire une copie, ce n’est pas intéressant. » La distribution est composée d’interprètes qui sont des comiques naturels et qui ont tous une propension facile à créer », ajoute celui qui signe aussi la mise en scène, en collaboration avec Pierre Séguin. Avec François Chénier dans le rôle créé par Gilles Latulippe et, notamment, Patrice Coquereau en Oscar, le croque-mort. S’il existe des similarités, dont physiques, avec la distribution originelle, à cause de leur créativité, ils nous amènent ailleurs ». Je pense qu’on a fait une intrigue forte, ajoute Huet. Je suis certain que ça n’a pas l’air d’un épisode de télé enflé sur une heure et demie. C’est là où l’expérience de Louis en théâtre a été extrêmement utile. Et en sitcom, il y a ce qu’on appelle “remettre les meters à zéro” on repart toujours l’intrigue au début. Alors, si Symphorien redevenait une série télé, notre épisode n’existerait pas parce qu’il se passe des choses trop fondamentales dans l’intrigue. Par exemple, l’éternelle histoire non amoureuse entre Berthe L’Espérance et Oscar Bellemare, nous, on l’amène quelque part. On résout des choses. » Une histoire qu’ils ne veulent pas trop révéler, mais où le passage d’Al Capone dans la pension, à l’époque où celle-ci était un bordel, devient un élément charnière… Si Symphorien était du burlesque, élaboré beaucoup à partir de canevas » par les comédiens, qui improvisaient des répliques, il n’y a rien d’improvisé dans la pièce, où chaque ligne a été très travaillée. Louis est très fort en dramaturgie. Et j’ose penser que je suis un amoureux des mots, l’écriture est ma passion, dans toutes ses variations, depuis 50 ans. Donc, le mix entre nos deux talents, c’est pas si mal. » D’ailleurs, le tandem a déjà une autre pièce en gestation. Pierre Huet s’étonnait récemment que quelqu’un l’ait présenté comme auteur de chansons et dramaturge ». J’ai bientôt 73 ans et pour la première fois, me voilà rendu dramaturge ! J’y ai éprouvé un grand plaisir et je le dois à ce monsieur ici. » À voir en vidéo Gy5uw9.